Au commencement Chuck Hull créa l’impression 3D
Le premier procédé d’impression 3D a été inventé en 1984 par Chuck Hull qui a déposé cette année-là un brevet pour une technologie dénommée « stéréolithographie ». À cette époque, des chercheurs français avaient déjà mené des recherches similaires avant d’abandonner l’idée par « manque de perspective ».
Chuck Hull définit la stéréolithographie comme une méthode visant à fabriquer des objets solides en déposant successivement de fines couches d’un matériau à partir d’un modèle numérique. Le procédé d’impression 3D de Chuck Hull reposait en particulier sur la photo-polymérisation d’une résine liquide sensible à une lumière ultraviolette. Deux ans plus tard, il créa 3D Systems qui est aujourd’hui l’un des géants du secteur.
Le ou les impressions 3D ?
Depuis son lancement, la fabrication additive (l’autre nom donné à l’impression 3D) a vu se développer diverses méthodes avec comme point commun la production d’un objet de manière additive (au contraire des méthodes soustractives comme le ponçage, le découpage, le fraisage, etc…). En plus de la stéréolithographie, on trouve le dépôt de filament fondu (FDM), le frittage sélectif par laser (SLS), le liage de poudre, le jet de matière ou encore le laminage de papier. Ces procédés utilisent des matériaux sous différentes formes :
- de la résine liquide
- des filaments plastiques
- des poudres de gypse ou de nylon
- du papier ou même du ciment !
Plus vite, plus haut, plus fort
Le monde de la fabrication additive ne se réduit pas qu’à des petites imprimantes 3D de bureau. Les professionnels de l’industrie ont de plus en plus recours à des équipements capables de produire des pièces volumineuses.
L’une des imprimantes 3D les plus imposantes qui existe à ce jour est la Big Delta développée par le fabricant italien WASP. Celle-ci mesure 12 mètres de haut pour une circonférence de 6 mètres de diamètre et dépose un matériau proche du ciment. La machine, qui a nécessité 3 ans de développement, est actuellement utilisée pour la construction d’un village en Italie nommé Shambalha.
Des lettres et des chiffres
Le marché de l’impression 3D est en pleine croissance avec une demande tirée par de nombreux secteurs comme l’aéronautique, la joaillerie ou bien le médical.
Ainsi le rapport Wohlers pointe du doigt quelques chiffres intéressants concernant l’évolution de l’industrie de la fabrication additive. Ce marché aurait dépassé en 2015 la barre des cinq milliards de dollars. Ce montant englobe les ventes d’imprimantes 3D mais aussi celles de consommables (comme les filaments, la résine ou la poudre) et les services liés à l’impression 3D. Cette même année, près de 278 000 imprimantes auraient été vendues à travers le monde.
Une technologie à fleur de peau
Connaissez-vous la bio-impression ? Il s’agit d’une branche de l’impression 3D centrée sur la médecine moléculaire. Celle-ci vise ni plus ni moins à imprimer de la peau humaine en 3D.
La bio-impression permettrait de créer des couches de peau pour des personnes gravement brulées à partir de leurs propres cellules vivantes, diminuant ainsi les risques de rejet de greffe. Cette innovation intéresse également les professionnels de la médecine et des cosmétiques qui voit là une occasion de tester leurs produits sans avoir recours à des cobayes. En France, l’entreprise Poietis s’est spécialisée dans la bio-impression. Elle a récemment reçu un investissement de 900 000€ pour développer ses activités.